Compositeur
Débuts
L'art de la Mélodie
Oeuvres
Pianiste

Critiques
Le Figaro (1910)
Paris Musical (1910)
La Dépêche de Toulouse (1925)
Sud Ouest (1966)

Extraits
Présentation
L'art d'être Grand-Père
Norvégienne       Feux Follets  Sicilienne       Première sonate Ronde des lutins

Emile Nerini était un homme fin, aux traits distingués, d'une grande courtoisie. Tempérament sensible, à la forte vie intérieure, il se montrait parfaitement désintéressé et sans esprit d'intrigue.

S'il a été joué et beaucoup chanté, il le doit à son seul talent.

Emile Nerini eut très tôt conscience de sa vocation de compositeur. Initié à la musique par son Grand-oncle Emile Decombes (professeur de piano au Conservatoire de Paris), il a pratiqué les genres les plus divers et a notamment excellé dans la composition de mélodies. Celles-ci ont jalonné son existence, puisqu'il a écrit la première à l'âge de treize ans et que l'inspiration ne l'a jamais quitté.

Chacun sait que la mélodie est un art difficile. Ce qui caractérise   l'art d'Emile Nerini, c'est sa manière de s'effacer devant le poème et d'en rendre fidèlement les beautés. C'est la raison pour laquelle ses mélodies, aux accompagnements raffinés, sont d'une richesse et d'une variété remarquables. Les Anes du Caire, Le Bonheur, La Nuit bleue de Vélizy, Sérénade, Clair de Lune, Les Différences, A une Jeune Mariée, en constituent, parmi bien d'autres, l'illustration.

L'artiste a vingt-cinq ans en 1907, lorsqu'il compose son premier grand ouvrage, le drame Lyrique Manoël, suivi en 1910 du Soir de Waterloo, puis d'un mystère intitulé L'Epreuve dernière. En 1925, il écrit l'opéra Mazeppa. Ces oeuvres furent jouées avec succès dans les plus grands théâtres français.

Emile Nerini compose en outre des sonates pour piano, violon et flûte, ainsi que de nombreuses oeuvres pianistiques.

Enfin, en mars 1943, il écrit une opérette, Mademoiselle Sans-Gêne, musique légère et pleine d'émotion, jouée pour la première fois au Grand Théâtre de Bordeaux en 1966, puis donnée à Radio France.

Emile Nerini fut en outre un excellent pianiste, à la sonorité remarquable, jouant en public le concerto de Grieg à l'age de seize ans. Il interprétait souvent Chopin, certain de rendre avec une parfaite exactitude les intentions du Maître puisque, nous l'avons dit, un seul intermédiaire les séparait. Il accompagnait ses mélodies avec une grande sensibilité, qui n'excluait ni force, ni détermination.  

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